Les difficultés parentales sont assez courantes dans la vie de famille. En effet, chaque parent rencontre son lot d’interrogations et de problèmes face à la parentalité. De la petite tracasserie passagère aux difficultés diverses et variées liées à l’éducation, tous les parents sont donc concernés. En revanche, quand les difficultés persistent et prennent de l’ampleur, les risques d’épuisement parental sont importants. On parle d’ailleurs de burn out parental pour désigner cet état de fatigue extrême que ressentent les parents.
Alors comment reconnaître les signes de l’épuisement parental ? Est-ce une fatigue passagère ou êtes-vous carrément au bout du rouleau ? Quelles solutions pour faire face aux difficultés liées à la parentalité ? Et comment faire pour éviter d’en arriver au burn out parental ?
Épuisement parental : une situation courante mais pas anodine pour autant
Si vous êtes un parent stressé, épuisé, et que vous avez un sentiment d’échec, de la culpabilité dans votre rôle de parent, méfiez-vous du burn out parental. Que vous soyez un papa ou une maman, vous pouvez parfaitement être touché par l’épuisement parental. Si les raisons et les contextes de cette extrême fatigue peuvent être variés, les conséquences elles, ne se font généralement pas attendre. Aussi, mieux vaut prendre en charge la situation le plus tôt possible.
Les situations fréquemment associées à l’épuisement parental
Plusieurs situations peuvent favoriser l’épuisement parental. En voici quelques exemples.
- A la naissance d’un enfant, les parents peuvent être épuisés par le manque de sommeil notamment.
- Quand les parents doivent faire face à la maladie de leur enfant ou à un handicap.
- Quand la vie quotidienne des parents est très chargée ou perturbée. Par exemple un travail prenant, exigeant, une vie privée ou une vie de couple compliquée, une difficulté à gérer son temps, etc.
- Les jeunes parents supportent parfois moins le stress et la fatigue de la parentalité.
- Un parent isolé a également plus de chances de se sentir dépassé avec son/ses enfants.
Quels sont les signes de l’épuisement parental ?
Ces signes doivent alerter et pousser les parents à trouver de l’aide.
- L’irritabilité, les pleurs, la colère
- Un repli sur soi
- Une confusion
- Des difficultés à verbaliser ce qui vous mine et ce que vous ressentez
- Des perturbations du sommeil
- Une fatigue extrême
- Changement de l’alimentation, troubles de l’appétit
- Des douleurs physiques
- Une dépersonnalisation
- Vous faites les choses en étant ailleurs
- Sentiment d’échec et culpabilité
- Difficultés à supporter son enfant
- Manque de patience
Parents fatigués : les catalyseurs de l’épuisement parental
Les trois catalyseurs de l’épuisement parental sont le manque de sommeil, le sentiment de manque de reconnaissance face aux tâches du quotidien, et l’isolement.
L’épuisement parental modifie la manière dont on voit ses enfants. On peut alors penser qu’ils nous tyrannisent, ne nous aiment pas, ou encore que l’on a peu de valeur à leurs yeux. Un fort sentiment d’échec apparaît car les parents se sentent à bout de force. Non pris en charge, cet épuisement peut s’intensifier et conduire au burn out parental.
Burn-out parental : qu’est-ce que c’est ?
Le burn-out parental est le résultat d’un stress intense prolongé en rapport avec le rôle de parent. Le burn out peut toucher la sphère familiale quand les parents sont exposés à différents facteurs de risque. Selon les études réalisées par Moïra Mikolajczak et Isabelle Roskam, ils sont 5% de parents à faire un burn-out parental et 8 % des parents cumulent des facteurs à risque. Les études récentes révèlent par ailleurs que les parents qui veulent trop bien faire sont les plus touchés par l’épuisement parental. Ce sont souvent des parents qui se posent énormément de questions sur leur parentalité.
Envoyer promener la culpabilité et la pression sociale
Face à l’épuisement et l’incapacité à tout gérer comme ils le souhaitent, les parents se sentent coupables et en situation d’échec. Hors, aucun parent ne doit se sentir coupable de cela. Il suffit souvent de réorganiser ses priorités et de lâcher du lest pour ne plus se sentir dépassé. La pression sociale peut parfois nous faire croire qu’il faut absolument faire ci ou ça, et que cela doit être fait comme si, ou comme ça. Mais ce n’est pas le cas et c’est bien vous qui décidez, alors apprenez à vous défaire du regard des autres. Vous avez le droit de dire que vous êtes fatigué par vos enfants, et vous pouvez aussi dire tout haut que ce n’est pas toujours aussi simple.
Les solutions pour éviter le burnout parental
En matière d’épuisement parental, pas de solutions miracles, mais plutôt un nouvel état d’esprit à adopter et du repos à s’accorder. Se faire accompagner par un thérapeute est conseillé quand on fait un burn out parental. La thérapie en ligne peut d’ailleurs être parfaite pour vous éviter des déplacements et une fatigue supplémentaire. Voici néanmoins quelques conseils que vous pouvez appliquer dès maintenant.
- Faire le deuil du parent parfait car il n’existe pas 🙂
- Demander de l’aide pour faire garder les enfants de temps en temps
- Lâcher du lest sur les pseudos-obligations ménagères. La vaisselle n’est pas faite ce soir car vous êtes littéralement épuisé(e) ? Bon, et bien elle sera faite demain matin une fois la tête bien reposée. Il y a une petite tâche sur le carrelage ? Faut-il vraiment la nettoyer immédiatement ? Non, cela n’est pas obligatoire, cela sera fait après le goûter des enfants ou lors du prochain ménage.
- S’autoriser à exprimer ses émotions afin de ne pas refouler et accumuler
- Prendre des temps de relaxation et de repos
- Instaurer des moments de qualité avec ses enfants
- Ne pas se mettre de pression face à la parentalité positive