FeelGood
Un processus validé scientifiquement
Jérémie Gallen, notre psychologue clinicien, a élaboré tout le processus de soin de l’application afin que chaque patient profite du meilleur parcours psychothérapeutique possible.
Nous nous sommes tout d’abord appuyé sur les dernières méta-analyses sur les thérapies en lignes et thérapies asynchrones pour mettre en place un processus validé scientifiquement.
Nous avons ainsi pu concevoir un rapide questionnaire qui permet de cibler rapidement et efficacement votre besoin principal.
Les résultats de ce questionnaire nous permettent alors de faire ressortir votre première demande de soin. Puis, notre algorithme va faire ressortir les 3 psychologues qui ont de l’expérience, de l’expertise et les meilleurs outils thérapeutiques pour vous aider dans votre besoin spécifique.
L’innovation apportée par FeelGood porte à la fois sur l’expérience utilisateur et sur l’approche psychothérapeutique.
L’application propose aux utilisateurs un questionnaire composé de 12 questions, qui permet de cibler précisément leur besoin psychologique.
FeelGood s’appuie sur les toutes dernières méta-analyses qui mesurent les méthodes psychothérapeutiques pour identifier la pratique offrant la meilleure efficacité par psychopathologie.
L’application propose alors au patient les trois psychologues les plus adaptés à son besoin, en fonction de leur diplôme, de leur approche méthodologique, de leurs domaines d’expertises, de leur expérience et de leurs choix cliniques. Nous augmentons ainsi les chances de réussite de la psychothérapie.
Le patient choisit le ou la psychologue, ainsi que le mode de suivi thérapeutique : texte-thérapie, visioconsultation, ou texte-thérapie et visioconsultation. Il peut alors consulter son thérapeute en toute liberté, où et quand il le souhaite.
La texte-thérapie vue par les études scientifiques
Ablali D., Wiederspiel B. (2015)
« Quand le lien numérique maintient le fil narratif des personnes en souffrance »
« Comme nos cas attestés sur corpus l’ont prouvé, le numérique permet d’atténuer la solitude en engendrant de nouveaux lieux dans lesquels se déploient des relations sociales ou, pour être plus précis, une nouvelle forme de sociabilité. La médiation numérique comme remédiation à la souffrance :
– Votre soutien et présence me rassure beaucoup. Je me sens MOINS seule.
– Le fait que je puisse savoir que je peux compter sur un soutien par le biais de ce site me réconforte et me fait sentir moins SEULE.
– Je suis désolée, je vous balance plein de choses à la figure, pas très marrantes en plus, mais moi je ne suis plus toute SEULE à porter ce sac un peu lourd pour moi.
– Je n’ai pas l’impression d’écrire dans le vide je sais que vous êtes là je me sens moins SEULE mais je dois vous ennuyer mon état n’est pas catastrophique.
– Ce n’est pas peut être pas votre rôle, mais je me sens moins seule. Merci.
Au fil de la lecture des textes, on s’aperçoit que cette médiation numérique offre à des personnes en souffrance la possibilité d’en faire le récit pour rétablir une conscience par le dialogue et l’écoute. Cette forme de discours écrit sur écran, via le dispositif sémio-technique du site Web de l’association Y, est une médiation de soi à soi qui aide le sujet à prendre de la distance par rapport à son mal-être, à comprendre sa souffrance à partir de ses propres représentations, dans lesquelles s’inscrivent aussi bien les événements traumatiques traversés que l’affect ressenti par son sujet de conscience. Nous sommes ici dans le sillage du travail de Casilli, qui remet en cause les effets désocialisants du Web : « De la peur solitude provoquée par Internet, on en est venu à regarder cette technologie comme un outil pour éradiquer la solitude »
La médiation technique et humaine conjure l’impuissance à dire et aide les individus à se réapproprier leur histoire, « à se raconter, à intégrer ces épisodes de violence subie à une histoire acceptable » .
Autrement dit, il est question de retrouver un minimum de bien-être par une narration « supportable » de son mal-être, ce principe d’adaptation pouvant s’apparenter à une reprise de pouvoir.
Pour terminer, nous voudrions insister sur un point qui a régi, parfois en sous-main, parfois de façon explicite, notre contribution : le débat sur le numérique ne peut pas ignorer la question de la culture et des pratiques, car le numérique est une pluralité, une pluralité de normes et de pratiques. Écrire la souffrance dans une messagerie, dans un blog, dans un forum, dans un chat, dans un SMS, ne génère pas forcément le même matériau discursif, car ces différents genres de discours n’ont pas le même espace de normes, certes ils partagent le même médium numérique, mais ce sont en même temps des pratiques numériques plurielles, ce qui pourrait dire qu’une médiation numérique sans médiation générique n’aurait pas de sens. »
Terry Hanley and D’Arcy J. Reynolds Jr. (2009)
« Consultation psychologique et Internet : Examen de la recherche quantitative sur les résultats et l’alliance thérapeutique dans le cadre de la texte thérapie »
Cet article examine la recherche empirique concernant les psychologues-conseils qui utilisent Internet dans leur pratique. Plus précisément, nous résumons la recherche quantitative des résultats thérapeutiques en ligne et des alliances rapportées lors de rencontres thérapeutiques par textes. […] La thérapie en ligne suscite de nombreux débats dans le monde thérapeutique. Beaucoup remettent en question la validité d’entrer dans ces eaux relativement inexplorées, tandis que d’autres ont commencé à travailler de manière productive sur ce territoire. À ce jour, un petit groupe de recherches examinant l’efficacité de ces travaux a émergé et constitue le point central de cet article. […] Une revue de la littérature a été menée avec une stratégie en deux volets. Dans un premier temps, une revue de 16 études quantitatives de résultats examinant ce domaine est présentée et discutée – celles-ci ont été sélectionnées à partir de la revue complète de Barak, Hen, Boniel-Nissim et Shapira (2008) sur l’efficacité des interventions psychothérapeutiques sur Internet. Ensuite, l’accent est mis sur le concept de l’alliance thérapeutique en ligne. Une revue systématique de la littérature existante décrit cinq études quantitatives pertinentes et celles-ci sont discutées en relation avec les travaux qualitatifs clés dans ce domaine.
[…] Les conclusions sont tirées en soulignant que le travail dans ce milieu est très prometteur, avec des résultats positifs et des alliances solides rapportés en ligne. De telles découvertes, bien que limitées en raison de la rareté des recherches disponibles, remettent en question les points de vue de ces sceptiques quant aux psychologues qui entrent dans des arènes virtuelles. »
Campbell Culley and Jonathan J. Evans (2009)
« Les SMS comme moyen d’augmenter le rappel des objectifs thérapeutiques dans la réadaptation des traumatismes crâniens: un essai intra-sujets en simple aveugle ».
Un essai […] en simple aveugle a été utilisé pour tester l’efficacité de l’envoi de SMS à des patients souffrant d’un traumatisme crânien afin d’améliorer leur rappel des objectifs de rééducation. […]. Les résultats ont montré que les objectifs dans la condition «texte» étaient mieux rappelés que les objectifs dans la condition «sans texte». »
Buddhika Senanayake, Sumudu Indika Wickramasinghe, Mark D Chatfield, Julie Hansen (2019)
« Efficacité des suivis par texte thérapie pour la prise en charge de la dépression : revue systématique et méta-analyse ».
« La dépression est l’une des principales causes de handicap humain. Des interventions basées sur la téléconsultation utilisant la messagerie texte sont actuellement à l’essai pour la prise en charge de la dépression. […] Nous avons effectué des recherches dans les bases de données PubMed, Embase, Informit, Cochrane Central Register of Controlled Trials, PsycINFO et Scopus pour des essais contrôlés randomisés (ECR) publiés entre janvier 2000 et avril 2019. Études comparant les interventions par messagerie texte à un groupe de suivi classique pour les patients souffrant de dépression. […] Il existe des preuves hétérogènes soutenant les médiations par messagerie texte en tant que modalité de traitement efficace pour les personnes atteintes de dépression clinique. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la meilleure façon d’utiliser les interventions par SMS parallèlement à d’autres formes conventionnelles de prestation de services de santé. »
Roghayeh Ershad Sarabi, Farahnaz Sadoughi, Roohangiz Jamshidi Orak, and Kambiz Bahaadinbeigy (2016)
« Efficacité des messageries textes pour améliorer l’observation du traitement chez les patients atteints de maladies chroniques : un examen systématique »
« Les résultats de cette revue systématique ont indiqué que les interventions par messagerie texte ont amélioré le taux d’observance thérapeutique des patients (85%, 29,34). […] La période d’intervention variait de 1 semaine à 14 mois. Le plan d’étude le plus courant était les essais contrôlés randomisés (ECR) (66%) menés dans des pays développés. […] Cette étude a démontré le potentiel de la messagerie texte sur téléphone portable dans la résolution des problèmes de suivi des traitements. »
Sara Niksalehi, Mohsen Taghadosi, Fereshte Mazhariazad, and Monavar Tashk (2018)
« Efficacité de la messagerie texte sur téléphone portable pour les mères souffrant de dépression du post-partum : une étude clinique “avant et après“ »
« Cette étude clinique (pré-test et post-test) a été menée en 2014 sur 54 femmes […]. Les données ont été collectées deux fois (de début et en fin de test) par des entretiens téléphoniques pour évaluer le risque de dépression du post-partum des participantes via l’échelle de dépression postnatale d’Édimbourg (EPDS). Les participantes ont été recontactées par téléphone dans les 14 jours suivant leur accouchement. Les femmes à risque de dépression du post-partum (EPDS ≥ 12) ont été incluses dans l’étude pour recevoir des messages texte quotidiens et d’autres ont été exclues. Chaque mère a reçu deux SMS quotidiens via des téléphones portables pendant 35 jours.
[…] Les résultats ont révélé que l’envoi de messages texte aux femmes atteintes diminuait les risques de contracté une dépression du post-partum. […] Il y avait une différence significative entre les évaluations pré-test et post-test (valeur p <001).
Le suivi à distance par l’envoi de messages texte aux patients atteints de dépression du post-partum peut être un traitement efficace avec d’autres traitements actuels. Cela peut améliorer les connaissances des mères en matière de santé concernant les troubles psychologiques post-partum maternels. »
Bauer, S., Okon, E., Meermann, R., & Kordy, H. (2012)
« Amélioration des gains dans le traitement des troubles du comportement alimentaire : efficacité d’une intervention délivrée par messagerie texte».
« Compte tenu du manque d’interventions pour les troubles du comportement alimentaire, un programme offert via le service de messages (SMS) et la messagerie texte a été développé pour soutenir les patients après leur sortie d’hospitalisation.
L’efficacité de l’intervention a été étudiée dans un essai contrôlé randomisé. De plus, a été étudié son impact sur l’utilisation du traitement ambulatoire pendant le suivi. Cent soixante-cinq patientes souffrant de boulimie mentale ou d’un trouble de l’alimentation apparenté […] ont été assignées au hasard à un groupe témoin (traitement habituel ; TAU) ou à un groupe d’intervention (intervention d’entretien basée sur SMS; SMS). Après la sortie de l’hôpital, les participants du groupe d’intervention ont soumis un rapport hebdomadaire des symptômes par SMS pendant 16 semaines et ont reçu un retour personnalisé. […].
Conclusion : Une intervention de suivi en post ambulatoire est efficace pour améliorer les résultats du traitement après la sortie du traitement hospitalier. »
V. L. Franklin A. Waller C. Pagliari S. A. Greene (2006)
« Un essai contrôlé randomisé de “Sweet Talk“, un système de messagerie texte pour soutenir les jeunes diabétiques »
« “Sweet Talk“ s’est avéré être efficace dans l’amélioration et l’implication personnelle à s’engager ; alors qu’il s’agit classiquement d’un groupe de jeunes difficile à atteindre. Bien que “Sweet Talk“ n’ait pas, à lui seul, amélioré le contrôle glycémique, il a pu jouer un rôle dans le soutien à l’introduction d’une insulinothérapie intensive.
La messagerie texte programmée et personnalisée offre un moyen innovant de soutenir les adolescents atteints de diabète et pourrait être adaptée à d’autres milieux de soins de santé et aux maladies chroniques. »
David Anstiss and Amber Davies (2015)
«“Reach Out, Rise Up“: Efficacité de la messagerie texte dans un ensemble d’interventions pour l’anxiété et de la dépression sévères chez les jeunes »
« La dépression et l’anxiété font partie des problèmes de santé mentale les plus fréquemment rencontrés par les jeunes d’Aotearoa, en Nouvelle-Zélande. Il existe des obstacles considérables qui empêchent les jeunes de s’engager dans des services de santé mentale en personne. La préférence des jeunes pour les supports de conseil basés sur la technologie tels que la messagerie texte ouvre de nouvelles voies d’intervention.
Une trousse d’intervention pilote basée sur des messages texte a été testée pour être utilisée par des jeunes pour évaluer l’efficacité potentielle des textos en tant qu’intervention pour les symptômes de dépression et d’anxiété.
Les scores post-package des participants étaient significativement inférieurs à leurs scores pré-package pour l’anxiété […] et la dépression […]. Le “ sentiment d’encouragement et de soutien ” a augmenté du fait de recevoir le soutien d’un accompagnateur professionnel […], mais pas d’amis / de la famille […]. Les scores d’anxiété et de dépression n’ont pas changé grâce au soutien de supporters formés ou d’amis / de la famille.
Conclusions : Les résultats soutiennent l’efficacité potentielle des textos, justifient des essais plus larges des textos et soutiennent l’utilisation d’interventions basées sur les messages texte comme thérapies potentiellement efficaces pour les jeunes.”
Jan Bergström (2013)
« Les nouvelles thérapies par Internet »
« Dans certains pays, comme la Suède, le traitement psychologique par Internet a été introduit dans le système de santé mentale public. Dans les hôpitaux concernés, chaque thérapeute peut suivre environ quatre fois plus de patients à travers les programmes de soin par Internet qu’à travers la thérapie transmise en face à face (Bergström et al., 2010). Cela signifie que près de quatre fois plus de patients ont aujourd’hui accès à un traitement psychologique qu’avant la mise en œuvre de ces programmes. »
D’Arcy J. Reynolds Jr. (2014)
« Comment le patient et le thérapeute vivent-ils leurs échanges et leurs relations en thérapie textuelle en ligne ? »
« L’impact des échanges et de l’alliance client-thérapeute dans la thérapie par le texte était similaire mais à certains égards plus positif que les évaluations précédentes de la thérapie en face à face. Une exception notable était les scores d’excitation nettement inférieurs reproduisant l’effet calmant en ligne précédemment observé. L’importance des facteurs des participants qui influençaient auparavant l’impact et l’alliance dans la thérapie en face-à-face n’a pas été reproduite, sauf que les thérapeutes avec les clients les plus symptomatiques ont évalué leurs échanges de texte comme moins fluides et confortables. »
D’Arcy J. Reynolds, Jr., William B. Stiles, A. John Bailer and Michael R. Hughes (2013)
« Impact des échanges et de l’alliance thérapeutique dans la psychothérapie par texte en ligne »
« Les patients et les thérapeutes en ligne ont évalué l’impact de leurs séances et leurs alliance thérapeutique comme étant tout aussi forts ou plus forts que ceux des clients en thérapie en face à face […]. Nous nous empressons de reconnaître que ces comparaisons n’étaient pas basées sur une assignation aléatoire et qu’il y avait de nombreuses différences potentiellement confuses.[…].
Notre étude a également corroboré les résultats largement rapportés selon lesquels les thérapeutes qui travaillaient avec des clients moins symptomatiques ont évalué leurs échanges en ligne respectifs comme étant plus fluides que les thérapeutes qui travaillaient avec des patients plus symptomatiques. En gardant ces résultats à l’esprit, nous considérons plusieurs explications possibles compatibles avec la littérature empirique émergente.
L’hypothèse d’apaisement en ligne propose que les thérapeutes et les patients perçoivent l’environnement en ligne comme plus confortable et moins menaçant que le en face-à-face.[…].
Nous suggérons que les thérapeutes en ligne pourraient tirer parti de l’effet apaisant en ligne en traitant les problèmes des clients qui sont relativement accessibles avec une faible excitation émotionnelle. Si la thérapie en ligne est perçue comme plus confortable, elle peut offrir une alternative moins menaçante à la psychothérapie en face-à-face. , en particulier pour ceux qui sont aux prises avec des troubles anxieux tels que le trouble d’anxiété sociale.»
Archirel F.(2006)
« L’écoute clinique du récit »
« La mise en récit nous permettrait alors de mettre à distance notre fascination pour l’événement passé, de créer un jeu d’affects possible et, en disant « je », de reconnaître en nous notre propre altérité.
Raconter à l’autre une histoire, c’est aussi pouvoir se dire différent, mettre à l’épreuve pour soi le « rester caché », ne pas dire trop vite « coucou je suis là ». Cela implique de pouvoir exciter la curiosité de l’autre sans aussitôt le satisfaire, de susciter des inquiétudes, voire des angoisses sans aussitôt les apaiser. C’est à ce plaisir du jeu du déploiement psychique que nous convie le récit, dans sa forme la plus achevée, à travers le dévoilement progressif de ses intrigues, par ses fausses pistes et ses rebondissements. »
Kruse G. R., and al. (2019)
« Messagerie texte proactive (GetReady2Quit) et thérapie de remplacement de la nicotine pour promouvoir l’abandon du tabac chez les fumeurs en premiers soins : un protocole d’essai randomisé pilote. »
« Remettant en question cette tentation de vivre sans la parole, lorsque nous proposons aux élèves de parler ce monde des émoticônes – dans une adresse aux animateurs, aux professeurs et à leurs pairs –, ils vivent, avec une surprise jubilatoire, la sortie d’une subjectivité abrasée.
Parce que l’objet insupportable, quand la parole est esquivée, celui qu’on essaie d’exclure avec une certaine utili- sation du numérique, c’est le sujet même. Ce sujet divisé qui, lorsqu’il parle, ne sait pas ce qu’il dit à quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il entend. Puisque nous cherchons à les inviter sur les chemins de leurs propres projets, par ces biais, nous élaborons ensemble une réflexion articulée à partir de leur quotidien pour qu’ils vivent, dans le langage, l’importance d’une altérité, fondatrice. »
Kruse G. R., and al. (2019)
« Messagerie texte proactive (GetReady2Quit) et thérapie de remplacement de la nicotine pour promouvoir l’abandon du tabac chez les fumeurs en premiers soins : un protocole d’essai randomisé pilote. »
« Les résultats comprennent les taux de recrutement, la rétention des études et suivi du traitement. Les résultats cliniques sont évalués 1, 2, 6 et 12 semaines après l’inscription. […].
Ce projet pilote évalue la messagerie texte et la Thérapie de Remplacement Nicotinique, en tant qu’intervention proposée de manière proactive pour le soutien au sevrage tabagique chez les fumeurs recevant des soins primaires et informera la planification d’essais randomisés à grande échelle. »
Leroux Y. (2008)
« Psychothérapies en ligne – Histoire, questions éthiques, processus »
« Tout un champ de pratique clinique s’est ouvert avec le réseau Internet. Il permet d’éclairer en contrepoint la pratique en face-à-face que l’on peut dire « en première personne », qui s’opposerait à une clinique « en troisième personne», c’est-à-dire médiée par le réseau. Dans ce cadre, clinicien et client sont représentés, que ce soit graphiquement par des avatars, comme c’est le cas sur les forums ou les mondes en ligne (Second Life, …) ou textuellement, comme c’est le cas avec les listes de diffusion ou les bavardoirs. L’aide apportée va alors de textes mis à disposition permettant à une personne de s’informer sur un sujet ou de répondre à une question qu’il se pose – Qu’est-ce qu’une psychothérapie? Comment se passe une première consultation ? Faut-il consulter pour tel problème ? – à une interaction entre un clinicien et un client.
[…] La question n’est plus de savoir s’il faut ou non utiliser le réseau pour une pratique clinique. Elle est de savoir comment utiliser le réseau sans céder sur les règles qui ordonnent nos pratiques.[…] C’est que [internet] dispose d’une tout autre manière que celle de la réalité le temps, l’espace, et l’identité. C’est un «appareil de travail» (Kaës, 1994) qui manifeste un certain ordre de choses de réalité qui éclaire en contrepoint le dispositif psychanalytique. »
Leroux Y. (2013)
« De l’identité en ligne aux communautés numériques : des outils pour devenir soi »
« Le réseau Internet est devenu un lieu de socialisation important, notamment pour les adolescents et les jeunes adultes. Il permet à chacun de se lier et de communiquer avec d’autres personnes, tout en gardant la maîtrise de ce qu’il expose. Les relations en ligne participent ainsi du lent travail de transformation psychique des représentations. Il permet de réduire les sentiments d’isolement et de solitude, de reconnaître ses émo- tions et ses pensées comme valables au travers d’un processus de comparaison sociale et d’expression de soi.
Cet aspect est crucial pour tous ceux pour qui les relations sociales sont compliquées. Ceux qui sont isolés socialement, excessivement timides ou anxieux y trouvent des lieux sûrs où construire des liens interpersonnels. Ce sont précisément ces personnes qui sont les plus prédisposées à avoir des conduites auto-destructrices. Or, si l’Internet a pu être pensé à la fin du XXe siècle comme destructeur de liens sociaux (Kraut et al. 1998), des recherches plus récentes ont donné des résultats différents. Les échanges en ligne aident les adolescents à construire leur personnalité et des relations avec d’autres personnes (Suzuki, Calzo, 2004 ; 2002). »
Sandra Schlicker, David D Ebert, Thomas Middendorf, Ingrid Titzler, Matthias Berking (2018)
« Évaluation d’un suivi basé sur les messages texte dans le trouble dépressif majeur après une thérapie cognitivo-comportementale en milieu hospitalier. »
« Les analyses à plusieurs niveaux suggèrent que les participants recevant des SMS pour la dépression avec des messages standardisés ont signalé une augmentation significativement plus faible des symptômes dépressifs après leur traitement que les patients dans la condition de contrôle. En revanche, il n’y avait pas un tel effet pour les patients qui avaient utilisé intervention d’entretien par SMS pour la dépression avec des messages individualisés.
Les interventions basées sur des messages texte peuvent aider à augmenter la durabilité des traitements du trouble dépressif majeur. La supériorité inattendue de la version standardisée par rapport à la version individualisée serait en lien avec les recherches qui soulignent l’efficacité des interventions favorisant la régulation adaptative des émotions comme moyen de traiter la dépression (et d’autres troubles mentaux). »
Ligue Européenne Anti Rhumatisme (2016)
« SMS motivationnels et conseils pour améliorer la santé des patients atteints de Polyarthrite Rhumatoïde »
« Les résultats d’une étude présentée aujourd’hui au Congrès annuel de la Ligue européenne contre le rhumatisme (EULAR 2016) ont montré pour la première fois qu’une combinaison de messages texte et de séances de conseils individuels pour motiver les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) à être plus actifs entraînait une amélioration clinique rapportée par les patients. Ce type d’intervention comportementale a été efficace pour réduire le temps de séance quotidien de plus de deux heures en moyenne chez les patients atteints de PR, et a également réduit leur taux de cholestérol. »
K Channon, CC Reilly, R Massey-Chase, C Elston and D Nikoletou (2018).
« Les messages texte motivationnels axés sur les objectifs sont-ils efficaces pour améliorer la croyance des patients en leur propre capacité (auto-efficacité) à poursuivre des thérapies par inhalation chez les adultes atteints de fibrose kystique. »
« Des améliorations individuelles ont été observées pour les patients dans les scores à l’échelle d’auto-efficacité généralisée […]chez 8 participants sur 11.
Des améliorations du patient en ce qui concerne la thérapie par inhalation ont été observées après la réception de messages texte motivationnels axés sur les objectifs. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour explorer quels patients répondront le mieux à ce type d’intervention et si les améliorations à court terme pourraient être soutenues ou améliorées davantage avec une intervention plus longue. »
J. Thakkar, A. Thiagalingam and C. Chow (2015)
« La messagerie texte sur téléphone portable peut-elle améliorer le suivi à long terme des traitements médicamenteux ? »
« L’objectif était de mener une méta-analyse d’essais cliniques randomisés pour évaluer l’effet de la messagerie texte par téléphone portable sur le suivi des traitements dans les maladies chroniques. […]
Seize essais cliniques randomisés ont été inclus, 5 sur 16 utilisant la personnalisation, 8 sur 16 utilisant la communication bidirectionnelle et 8 sur 16 utilisant une fréquence quotidienne de SMS. La durée médiane de l’intervention était de 12 semaines et l’auto-évaluation était la méthode la plus couramment utilisée pour évaluer l’observance du traitement. […]
En conclusion, la messagerie texte sur téléphone portable double approximativement les chances de suivi des traitements. Cette augmentation se traduit par une amélioration des taux de suivi de 50% (en supposant ce taux de base chez les patients atteints de maladie chronique) à 67,8%, soit une augmentation absolue de 17,8%. Bien que prometteurs, ces résultats doivent être interprétés avec prudence étant donné la courte durée des essais et le recours aux mesures autodéclarées. Les études futures doivent déterminer les caractéristiques des interventions par SMS qui améliorent le succès, ainsi que les populations de patients appropriées, les effets durables et les influences sur les résultats cliniques. »
Finitsis DJ, Pellowski JA and Johnson BT (2014)
« Interventions par messages textes construits pour améliorer le suivi de traitements antiretroviraux : Une mécha analyse d’essais contrôlés randomisés. »
« L’efficacité du traitement antirétroviral dépend de la continuité dans le traitement médicamenteux quotidien, mais de nombreux patients ne parviennent pas à adhérer à des taux suffisamment élevés pour maintenir la santé et réduire le risque de transmission du VIH. Compte tenu de la croissance mondiale explosive de l’utilisation des téléphones cellulaires et mobiles, les interventions par messagerie texte pour promouvoir la continuité thérapeutique sont particulièrement appropriées. Cette méta-analyse a synthétisé les interventions de messagerie texte disponibles pour promouvoir la continuité du traitement antirétroviral chez les personnes vivant avec le VIH. […].
La messagerie texte peut soutenir l’assiduité du traitement antirétroviral. Les chercheurs devraient envisager l’adoption d’interventions par messagerie moins fréquentes avec un contenu et un calendrier adaptés individuellement et conçus pour susciter une réponse du patient. Des recherches futures sont nécessaires pour déterminer la meilleure façon d’optimiser cette efficacité.”
Shapiro J. R. PhD and al. (2010)
« Thérapie par téléphone mobile : usage des textos dans le traitement de la boulimie »
« 87% des participants ont adhéré à l’auto-suivi et ont déclaré une bonne expérience. Le nombre d’épisodes de frénésie alimentaire et de purge ainsi que les symptômes de dépression, de trouble de l’alimentation et de consommation nocturne ont diminué de manière significative entre le départ et la fin du suivi.
Compte tenu de l’utilisation fréquente des téléphones mobiles et de la messagerie texte dans le monde, cette étude […] suggère que leur utilisation peut améliorer l’auto-suivi et le traitement de la boulimie, ce qui entraîne une amélioration de l’assiduité, de la continuité, de la participation au traitement et de la rémission du trouble. »
Tordo F. (2015)
« Utilités du numérique avec les cas-limites »
« En effet, nous avons pu observer que maintenir un « lien à distance » dans le « hors-temps » de la cure, suscitait chez ces sujets, régulièrement, une activation de construction d’un soi-même « en-séance ». Essentiellement, le mail soutient les fantasmes réflexifs dans un travail de subjectivation en devenir qui s’actualise dans le transfert. Mais ce travail de la virtualisation ne peut avoir lieu que si l’on énonce une règle fondamentale au sujet : ce qui est dit dans le « hors-temps numérique » sera retravaillé « en-séance ». Cette règle peut tout à fait être énoncée dans le « hors-temps », par retour de mail de l’analyste par exemple. Ainsi, proposer au sujet, contre le temps actuel, un temps d’anticipation (le mail sera repris dans la cure), participe d’une sollicitation des représentations virtuelles.
[…]Cette utilisation à distance, prise dans le jeu transféro-contre-transférentiel, doit surtout permettre d’accompagner le « relèvement subjectif », au sens d’un advenir-sujet, c’est-à-dire la manifestation d’un soi-même qui se sait continuer à être et qui s’anticipe dans cette persistance. Car la virtualisation est bien aussi le point d’achoppement de ces sujets en mal d’être. L’analyste doit alors construire, avec le patient, un espace de création susceptible d’accompagner une dynamique entre actualisation et anticipation, de soi-même comme des autres. »